Accéder au contenu principal

Pirmasens au XVIIIe siècle

 Une ville militaire à la frontière de l’histoire




📍 Une ville allemande… mais pas tout à fait

Pirmasens se trouve aujourd’hui en Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat, non loin de la frontière française. Mais au XVIIIe siècle, la situation était plus complexe : la ville faisait partie du Landgraviat de Hesse-Darmstadt, une principauté du Saint-Empire romain germanique.

C’était un territoire stratégique, à la frontière du royaume de France et de l’Empire, dans une zone perpétuellement marquée par les conflits, les alliances, les passages de troupes.


🎖 Une ville de soldats

En 1736, le landgrave Ludwig IX de Hesse-Darmstadt décide de faire de Pirmasens la ville-garnison de son armée. Il y fonde une caserne, un palais, et surtout une culture militaire qui va marquer la ville pendant plus d’un siècle.

Des régiments d'infanterie y sont levés, et les jeunes hommes des environs y sont formés et enrôlés. La ville devient une place de recrutement… mais aussi une pépinière de départs. Beaucoup de ces soldats seront ensuite embauchés comme mercenaires par d'autres puissances européennes, notamment par la France.


🧳 Une population en mouvement

La population de Pirmasens au XVIIIe siècle est modeste, mais dynamique. On y trouve des artisans, des bouchers, des tisserands, des aubergistes, et bien sûr des familles de militaires.

Certaines familles s’y installent temporairement, d'autres y vivent depuis plusieurs générations. Mais les mouvements de population sont constants : vers l’Alsace, vers la Lorraine, vers le Palatinat français, ou parfois encore plus loin, vers l’Amérique ou l’Algérie au XIXe siècle.


👣 Et nos ancêtres dans tout ça ?

Plusieurs ancêtres que l’on retrouve en Alsace ou dans les troupes françaises au tournant de la Révolution sont originaires de Pirmasens ou y ont transité. C’est peut-être le cas de Louis DUTZ, dont on suppose la naissance à Pirmasens vers 1759.

Venir de Pirmasens, à cette époque, c’est souvent :

  • être formé à la vie militaire

  • être prêt à changer de pays

  • porter un patrimoine culturel bilingue (allemand-français)


🧭 Pirmasens aujourd’hui

La ville a gardé des traces de son passé militaire : des bâtiments de l’époque, un musée historique, une tradition artisanale. Elle est aussi connue aujourd’hui pour son industrie de la chaussure.

Mais pour nous, Pirmasens reste surtout une porte d’entrée historique dans l’histoire de nos ancêtres, un carrefour oublié entre l’Empire et la France.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Catherine Joseph LAISNE (1792- ) - abandon et retrouvailles

Catherine Joseph “SAMOS” (1792) : l’enfant trouvée qui révèle les débuts tourmentés de la famille Laisné Une enquête généalogique entre abandon, secret, amour et reconstruction — de Lille à Gaillon-sur-Montcient 🔎 1. Avant tout : mon ancêtre est Julie Adélaïde Mon ancêtre directe n’est pas Catherine Joseph, mais sa sœur cadette : 👉 Julie Adélaïde LAISNÉ , née le 9 mai 1795 , à Gaillon-sur-Montcient . Mais l’histoire de sa sœur aînée — Catherine Joseph “SAMOS” , née en 1792 — est essentielle pour comprendre comment et dans quelles conditions ses parents ont fondé leur famille . Catherine n’est pas mon ancêtre, mais elle explique le passé qui a rendu possible la naissance de la mienne . 2. 📜 Le choc de départ : un mariage, un nom étrange Tout commence dans l’acte de mariage du 26 mars 1816 à Meulan. Catherine Joseph Laisné ... fille naturelle née sous les prénom et nom de Catherine Joseph  Samos , et par eux légitimée...   “ Samos ” ? Un mot qui n’appartient à aucune li...

Jeanne Albertine HENRY

Mon arrière grand-mère. C'est elle que j'ai voulu connaître en commençant ma généalogie. Elle habitait Vaux sur Seine, était catholique pratiquante et n'attendait qu'une chose, retrouver les siens auprès de Dieu... En tout cas, elle a supporté toutes les épreuves de la vie gràce à cela. Elle est née en 1890 à Soindres (78) et est décédée en 1988 à Meulan (78). Elle a eu 6 enfants, le premier ayant été légitimé lors du mariage de ses parents à ses un an. Elle s'est mariée avec Louis Martin FISCHER. Jean François Henry (1820-) et Marie Hélène Bailly (1823-), ses grands-parents paternel, s'installent dans les Yvelines. Marie est née en Eure et Loire et Jean François est né à Cohiniac un village dans les Côtes d'Armor. Les ascendants du père de Jean François sont tous issus des Côtes d'Armor au 17è siècle : Cohiniac pour les LE VICOMTE, DOMALEN (plusieurs variantes), HENRY, LOHIER, THOMAS, LE QUERE, GIRIQUEL, LE MEHAUTE, LE BELLEGO ; Plouvara p...

les BRIGNATZ, BRISCHNATZ

Il s'agit de Joséphine Jeanne BRIGNATZ née en 1881 à Alger, de sa belle-mère et de ses enfants. Le père de Joséphine est né à Colmar (68) et est parti à Alger (quand ?) où il y était employé aux chemins de fer. Télésphore, le grand-père de Joséphine, était né à Marckolsheim (67) de père inconnu. Son grand-père à lui, Jean BRISCHNATZ était préposé des douanes à Marckolsheim lorsque Télésphore est né. Dans les états civils de la ville de Marckolsheim, il n'y a que très peu de BRISCHNATZ et ils semblent donc, puisqu'ils sont tous contemporains, qu'il s'agit de la même famille. Jean et Marie LEHE (ou LEH) ont eu Johann Georg né en 1801 à Rittershoffen (67), Odile née en 1810 à Strasbourg (67), Madeleine (la mère de Télésphore) née vers 1810 on ne sait pas où, Marie Anne née (et décédée) en 1814 à Marckolsheim. Deux autres femmes, toutes deux ayant eu 2 enfants de père inconnu, semblent, aux vues des dates, être les filles de Jean et Marie. Jean est né vers 1758 à C...