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L’abbaye d’Ebersmunster

  🏛️ L’abbaye d’Ebersmunster : avant et après la renaissance baroque Au cœur du Ried alsacien, l’abbaye bénédictine d’Ebersmunster domine les terres humides depuis plus d’un millénaire. Mais l’imposant édifice baroque que nous admirons aujourd’hui ne reflète qu’une partie de son histoire. Avant les fresques flamboyantes et les orgues Silbermann, il y eut les pierres romanes, les ravages de la guerre, et la ténacité des moines à reconstruire leur maison de Dieu. ⛪ Des origines anciennes : du haut Moyen Âge à la guerre de Trente Ans Selon la tradition, l’abbaye d’Ebersmunster fut fondée vers 667 par saint Déodat , évêque de Nevers. Il aurait installé une communauté religieuse dédiée à saint Maurice , dans une région encore marécageuse. Au fil des siècles, l’abbaye devint une institution spirituelle et seigneuriale puissante , rattachée à la congrégation bénédictine de Suisse (de Saint-Gall), disposant de terres, de serfs et de revenus dans tout le Ried. Son architecture, à l’origin...
Articles récents

Christophe et Benoit KEISER - XVIIè

  🪵 Christophorus et Benoît Keiser : des vies au travail, dans l’ombre de l’abbaye À la fin du XVIIe siècle, alors que l’Europe se remet lentement des ravages de la guerre de Trente Ans, le village d’Ebersmunster, niché au cœur du Ried alsacien, retrouve son souffle sous la vigilance de son imposante abbaye bénédictine. C’est là que s’enracine l’histoire de Christophorus Keiser , homme de labeur, et de son fils Benoît , qui perpétuera ce lien au sol et à la pierre. 👨‍🌾 Christophorus Keiser, laboureur et serviteur du monastère Le 27 mai 1686, Christophorus Keiser , décrit comme un “honestus juvenis agricola” (jeune laboureur honnête), épouse Anna Magdalena Christmann , fille d’un jardinier décédé. Le mariage est célébré à Ebersmunster, dans la toute nouvelle église paroissiale, reflet du renouveau religieux et social de la région. À cette époque, Christophorus travaille la terre, sans doute dans les domaines agricoles appartenant à l’abbaye. Plus tard, un acte de décès de 17...

🩺 Le métier de chirurgien vers 1700

  Heelmeester (The surgeon),by Cornelis Dusart, 17th century 🩺 Le métier de chirurgien vers 1700 Entre bistouri, anatomie… et reconnaissance tardive Quand on pense à la médecine d’autrefois, on imagine volontiers les grands médecins en perruque, doctement installés derrière des traités latins. Mais la réalité des soins était bien plus sanglante – et souvent confiée à un autre corps de métier : les chirurgiens . En 1700, c’était eux qui saignaient, coupaient, recousaient, soignaient les plaies de guerre, réduisaient les fractures, ouvraient les abcès, posaient les ventouses. C’est dans ce monde que Simon Lebrun, maître chirurgien et officier de la Maison de Madame la Dauphine, a exercé. 🧑‍🎓 Une formation rigoureuse, mais méprisée Contrairement aux médecins , qui étudiaient à l’université et se consacraient aux maladies "internes", les chirurgiens étaient formés par compagnonnage , auprès d’un maître. On apprenait en observant, en répétant les gestes, en disséquant par...

Torpillage du Pax 12/05/1918

  🚢 Le Pax, vapeur torpillé en Méditerranée – mai 1918 Dans la nuit du 11 au 12 mai 1918, en pleine guerre sous-marine menée par l’Allemagne contre les Alliés, un convoi de cinq navires marchands quittait le port de Marseille pour rejoindre les côtes d’Afrique du Nord. Ce convoi, composé des vapeurs Pax , Togo , Erissos , Vosbergen et Castore , était escorté par trois chalutiers armés : la Louise-Marguerite , l’ Ailly et le Serpollet . Le Pax était un vapeur français affecté au transport de marchandises coloniales sur la ligne Marseille–Afrique du Nord. Mis en service par la Compagnie des Affréteurs Réunis (famille Stern), il jaugeait environ 542 à 800 tonnes. Il avait été récemment armé d’un canon pour sa protection, comme de nombreux navires civils réquisitionnés pour les besoins de la guerre. À 1h35 du matin , au large du cap Camarat (près de Cavalaire-sur-Mer), le Pax fut touché par une torpille lancée par le sous-marin allemand UC‑35 , commandé par le Kapitänleutnant Han...

Mostaganem, Algérie

  296 km d'Alger et 80 km d'Oran, 1 km de la mer Mostaganem au début de la colonisation (1844) 🗞️ Publié dans "L'Algérie : courrier d'Afrique, d'Orient et de Méditerranée", le 26 juin 1844 En 1844, Mostaganem apparaît comme l’un des points les plus prometteurs de la colonisation française en Algérie , après Oran. Située au carrefour de plusieurs routes commerciales, elle connaît une croissance rapide, mais aussi des défis notables. 🔸 Sécurité retrouvée et relance économique Grâce à l’action conjointe des autorités militaires – notamment les généraux Lamoricière, Bedeau et Bourjolly – la région sort de l’instabilité et devient apte à accueillir colons et investisseurs. On y ouvre des rues, trace une grande place, et des maisons sont construites pour les Européens. 🔸 Maisons, routes… et manques criants La ville se transforme visiblement, mais reste fragile : pas d’église, pas d’hospice , une eau mal répartie. Pourtant, des fonds sont déjà prévus dans le...

Oran, Algérie

  source : L'Algérie illustrée (1922)

Alger, Algérie

  sources : L'Algérie illustrée (1922)