Accéder au contenu principal

Rose Marie (Rosine) NALIN (1839 – après 1899)



 ✨ Printemps 1861.



À 22 ans, Rosine quitte son village de Dauphin. Ses frères labourent toujours la terre, mais elle a choisi l’aiguille : tailleuse, elle rêve d’une vie citadine. Elle descend seule à Marseille, cité de navires et de promesses, où son destin bascule.

Elle y rencontre Jacques Combes, maître ferblantier. Pour lui aussi, tout est à recommencer : son premier mariage à Castres s’est terminé en tragédie, sa femme emportée en couches, ne laissant qu’un nourrisson. Rosine accepte ce fils comme le sien et, ensemble, ils tournent la page.

Bientôt, c’est l’Algérie qui les appelle. Marseille est la porte de ce monde nouveau. Une sœur de Jacques y vit déjà : les ont-ils suivie, ou l’ont-ils retrouvée ? On ne sait. Mais dès 1862, à Alger, Rosine met au monde son premier fils, Louis Napoléon. La Méditerranée a redessiné leur horizon.

Les années passent, entre rires et larmes. Trois enfants naissent, mais Jacques meurt jeune, en 1873. Rosine, veuve à 34 ans, ne cède pas. Elle se remarie avec un autre ferblantier, Louis Victor Follet. Deux fils naissent, mais le sort s’acharne encore : un mari emporté, un bébé perdu.

En 1882, à 43 ans, Rosine donne naissance à une petite fille sans père déclaré. Elle meurt le jour même. C’est Jean Marie Achille Boyer, voisin attentif, qui se présente à la mairie. L’année suivante, il devient son époux.

🌿 Alger, Mustapha, années 1890.


La vie de Rosine se poursuit discrètement, marquée par l’épreuve mais guidée par une force obstinée. Elle voit grandir son fils Louis Napoléon, devenu artisan à son tour, fondateur d’une lignée algéroise.

De Dauphin aux ruelles d’Alger, Rosine incarne ces femmes de l’ombre, pionnières malgré elles, dont la mémoire traverse les générations.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Catherine Joseph LAISNE (1792- ) - abandon et retrouvailles

Catherine Joseph “SAMOS” (1792) : l’enfant trouvée qui révèle les débuts tourmentés de la famille Laisné Une enquête généalogique entre abandon, secret, amour et reconstruction — de Lille à Gaillon-sur-Montcient 🔎 1. Avant tout : mon ancêtre est Julie Adélaïde Mon ancêtre directe n’est pas Catherine Joseph, mais sa sœur cadette : 👉 Julie Adélaïde LAISNÉ , née le 9 mai 1795 , à Gaillon-sur-Montcient . Mais l’histoire de sa sœur aînée — Catherine Joseph “SAMOS” , née en 1792 — est essentielle pour comprendre comment et dans quelles conditions ses parents ont fondé leur famille . Catherine n’est pas mon ancêtre, mais elle explique le passé qui a rendu possible la naissance de la mienne . 2. 📜 Le choc de départ : un mariage, un nom étrange Tout commence dans l’acte de mariage du 26 mars 1816 à Meulan. Catherine Joseph Laisné ... fille naturelle née sous les prénom et nom de Catherine Joseph  Samos , et par eux légitimée...   “ Samos ” ? Un mot qui n’appartient à aucune li...

Jeanne Albertine HENRY

Mon arrière grand-mère. C'est elle que j'ai voulu connaître en commençant ma généalogie. Elle habitait Vaux sur Seine, était catholique pratiquante et n'attendait qu'une chose, retrouver les siens auprès de Dieu... En tout cas, elle a supporté toutes les épreuves de la vie gràce à cela. Elle est née en 1890 à Soindres (78) et est décédée en 1988 à Meulan (78). Elle a eu 6 enfants, le premier ayant été légitimé lors du mariage de ses parents à ses un an. Elle s'est mariée avec Louis Martin FISCHER. Jean François Henry (1820-) et Marie Hélène Bailly (1823-), ses grands-parents paternel, s'installent dans les Yvelines. Marie est née en Eure et Loire et Jean François est né à Cohiniac un village dans les Côtes d'Armor. Les ascendants du père de Jean François sont tous issus des Côtes d'Armor au 17è siècle : Cohiniac pour les LE VICOMTE, DOMALEN (plusieurs variantes), HENRY, LOHIER, THOMAS, LE QUERE, GIRIQUEL, LE MEHAUTE, LE BELLEGO ; Plouvara p...

les BRIGNATZ, BRISCHNATZ

Il s'agit de Joséphine Jeanne BRIGNATZ née en 1881 à Alger, de sa belle-mère et de ses enfants. Le père de Joséphine est né à Colmar (68) et est parti à Alger (quand ?) où il y était employé aux chemins de fer. Télésphore, le grand-père de Joséphine, était né à Marckolsheim (67) de père inconnu. Son grand-père à lui, Jean BRISCHNATZ était préposé des douanes à Marckolsheim lorsque Télésphore est né. Dans les états civils de la ville de Marckolsheim, il n'y a que très peu de BRISCHNATZ et ils semblent donc, puisqu'ils sont tous contemporains, qu'il s'agit de la même famille. Jean et Marie LEHE (ou LEH) ont eu Johann Georg né en 1801 à Rittershoffen (67), Odile née en 1810 à Strasbourg (67), Madeleine (la mère de Télésphore) née vers 1810 on ne sait pas où, Marie Anne née (et décédée) en 1814 à Marckolsheim. Deux autres femmes, toutes deux ayant eu 2 enfants de père inconnu, semblent, aux vues des dates, être les filles de Jean et Marie. Jean est né vers 1758 à C...