Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juin, 2025

Torpillage du Pax 12/05/1918

  🚢 Le Pax, vapeur torpillé en Méditerranée – mai 1918 Dans la nuit du 11 au 12 mai 1918, en pleine guerre sous-marine menée par l’Allemagne contre les Alliés, un convoi de cinq navires marchands quittait le port de Marseille pour rejoindre les côtes d’Afrique du Nord. Ce convoi, composé des vapeurs Pax , Togo , Erissos , Vosbergen et Castore , était escorté par trois chalutiers armés : la Louise-Marguerite , l’ Ailly et le Serpollet . Le Pax était un vapeur français affecté au transport de marchandises coloniales sur la ligne Marseille–Afrique du Nord. Mis en service par la Compagnie des Affréteurs Réunis (famille Stern), il jaugeait environ 542 à 800 tonnes. Il avait été récemment armé d’un canon pour sa protection, comme de nombreux navires civils réquisitionnés pour les besoins de la guerre. À 1h35 du matin , au large du cap Camarat (près de Cavalaire-sur-Mer), le Pax fut touché par une torpille lancée par le sous-marin allemand UC‑35 , commandé par le Kapitänleutnant Han...

Mostaganem, Algérie

  296 km d'Alger et 80 km d'Oran, 1 km de la mer Mostaganem au début de la colonisation (1844) 🗞️ Publié dans "L'Algérie : courrier d'Afrique, d'Orient et de Méditerranée", le 26 juin 1844 En 1844, Mostaganem apparaît comme l’un des points les plus prometteurs de la colonisation française en Algérie , après Oran. Située au carrefour de plusieurs routes commerciales, elle connaît une croissance rapide, mais aussi des défis notables. 🔸 Sécurité retrouvée et relance économique Grâce à l’action conjointe des autorités militaires – notamment les généraux Lamoricière, Bedeau et Bourjolly – la région sort de l’instabilité et devient apte à accueillir colons et investisseurs. On y ouvre des rues, trace une grande place, et des maisons sont construites pour les Européens. 🔸 Maisons, routes… et manques criants La ville se transforme visiblement, mais reste fragile : pas d’église, pas d’hospice , une eau mal répartie. Pourtant, des fonds sont déjà prévus dans le...

Oran, Algérie

  source : L'Algérie illustrée (1922)

Alger, Algérie

  sources : L'Algérie illustrée (1922)  

ALGERIE, Illustrations anciennes

 Quelques illustrations de la vie en Algérie trouvées au hasard de mes recherches. source : La Manche Illustrée - 24/07/1887

Tlemcen, Algérie

  sources : L'Algérie illustrée (1922)

Jean François HENRY (1827 - 1897)

🚶‍♂️🚶‍♀️ Le départ de François et Marie Hélène : deux exils, un foyer Cohiniac, hiver 1857. Les collines bretonnes sont battues par la pluie. Jean François HENRY, qu’on appelle ici simplement François, s’apprête à quitter la terre de ses ancêtres. Il a 30 ans. Il n’est ni l’aîné ni le cadet, juste un fils parmi dix, élevé dans une maison où le pain est partagé mais le travail jamais suffisant pour tous. Personne ne sait exactement quand il décide de partir. Peut-être a-t-il suivi son frère Jean Marie , déjà parti vers la région parisienne. Peut-être l’a-t-il précédé. Ce qu’on sait, c’est qu’en 1857 , François est à Soindres , un village des Yvelines, loin de sa Bretagne natale. Là-bas, il croise le chemin de Marie Hélène BAILLY , elle aussi déracinée. Née près de Chartres , fille d’un cultivateur et d’une mère à la santé fragile, elle a quitté l’Eure-et-Loir pour chercher du travail ou peut-être une stabilité nouvelle. À Soindres , leurs deux trajectoires se croisent. Deux mondes ag...

Jean Joseph FISCHER 1800-1839

  🧭 Jean Joseph Fischer (1800–1839) Soldat d'honneur, père absent malgré lui Jean Joseph Fischer naît le 13 septembre 1800 , à Strasbourg , dans une maison ouvrière du vieux quartier catholique. Son père, Franciscus Josephus , est menuisier ; sa mère, Salomée Gerber , une Alsacienne solide et discrète. Mais le foyer est frappé par la mort : Jean Joseph perd son père alors qu’il n’a pas trois ans. Sa sœur Barbe meurt elle aussi peu après sa naissance. Il reste seul avec sa mère, veuve courageuse, jusqu’à ses 27 ans. En 1820 , il est appelé pour le service militaire à Strasbourg. À cette époque, la France est dirigée par Louis XVIII. Les guerres napoléoniennes sont finies, mais l’armée reste un pilier de l’ordre royal. Jean Joseph est affecté à un corps d’élite : le 5ᵉ régiment d’infanterie légère . Il y gravit les échelons jusqu’à devenir caporal , intégré à la 3ᵉ compagnie du 6ᵉ bataillon . Vers 1828, il est envoyé en garnison à Schirmeck , bourg vosgien encaissé entre forêts ...

Joseph Geoffroy LIEBERT (1740–1823)

De la Silésie à Colmar, l’exil d’un maréchal-ferrant 🌍 Naissance dans une terre disputée Joseph Geoffroy Liebert voit le jour le 2 août 1740 à Bettlern , un petit village du duché de Silésie , alors territoire des Habsbourg. Aujourd’hui, Bettlern est devenu Bielany Wrocławskie , en Pologne . Son père, Paul Liebert , est jardinier et bourgeois local. Sa mère, Eve Sommerin , meurt alors qu’il est encore jeune. Joseph grandit dans une région prospère mais instable : dès 1742, la Silésie est annexée par la Prusse . Les réformes, l’oppression militaire et les impôts pèsent lourdement. Beaucoup quittent la région. Joseph est de ceux-là. 👣 Un départ sans retour On ignore la date exacte de son départ, mais Joseph quitte sa terre natale, sans doute à pied, avec son savoir-faire de maréchal-ferrant comme unique richesse. Des documents suggèrent un passage par Strasbourg , puis il s’établit à Colmar , ville d’accueil pour de nombreux artisans venus de l’est. Il y travaille, forge son a...

Jean Jacques LAISNÉ – Le fils du manouvrier devenu charretier

  Jean Jacques LAISNÉ – Le fils du manouvrier devenu charretier Gaillon-sur-Montcient – Lille, hiver 1791 Jean Jacques LAISNÉ naquit en mars 1766 à Gaillon-sur-Montcient, dans une famille nombreuse et modeste. Son père Jacques, manouvrier, peinait aux champs, et sa mère Marie Louise CAUCHOIS travaillait la filature. La fratrie était solide, solidaire, et nombreuse : neuf enfants au total, dont plusieurs fils, promis eux aussi au travail des bras. En 1791, Jean Jacques avait vingt-cinq ans. Il savait mener une charrette, ferrer un cheval, réparer une roue. Il connaissait les chemins du Vexin, les foires de Meulan et de Mantes, et les manœuvres agricoles de chaque saison. Pourtant, cette année-là, la routine fut brisée : des hommes de la commune furent réquisitionnés pour le service de la Nation. La guerre se préparait, et les besoins en hommes, en chevaux, en véhicules, en main-d’œuvre mobile étaient criants. Dans cette France en ébullition, les routes devenaient des couloi...

Louis DUTZ (1759-1795) : un destin façonné par le fer et la rigueur

  Louis DUTZ avant le mariage : un destin façonné par le fer et la rigueur (1759–1795) Né vers 1759 dans la ville garnison de Pirmasens , alors sous domination du landgrave de Hesse-Darmstadt, Louis DUTZ grandit dans une atmosphère entièrement tournée vers la rigueur militaire. Son père, Nicolas DUTZ , et sa mère, Catherine ROHN , lui donnent un cadre sobre, ancré dans la tradition protestante allemande. À l’adolescence, comme tant d’autres jeunes garçons de Pirmasens, Louis intègre les structures de formation militaire princières. Il y apprend l’art du maniement d’armes longues, la soumission au salut, la discipline silencieuse et la rigueur dans chaque geste. Il vit dans un monde où la propreté de l’uniforme et la perfection du pas cadencé sont aussi importantes que l’obéissance aux ordres. Louis n’est pas uniquement soldat : il est aussi drapier , un métier utile à la garnison. Il connaît les tissus, les coupes des manteaux militaires, et fabrique peut-être les uniform...