296 km d'Alger et 80 km d'Oran, 1 km de la mer
Mostaganem au début de la colonisation (1844)
🗞️ Publié dans "L'Algérie : courrier d'Afrique, d'Orient et de Méditerranée", le 26 juin 1844
En 1844, Mostaganem apparaît comme l’un des points les plus prometteurs de la colonisation française en Algérie, après Oran. Située au carrefour de plusieurs routes commerciales, elle connaît une croissance rapide, mais aussi des défis notables.
🔸 Sécurité retrouvée et relance économique
Grâce à l’action conjointe des autorités militaires – notamment les généraux Lamoricière, Bedeau et Bourjolly – la région sort de l’instabilité et devient apte à accueillir colons et investisseurs. On y ouvre des rues, trace une grande place, et des maisons sont construites pour les Européens.
🔸 Maisons, routes… et manques criants
La ville se transforme visiblement, mais reste fragile : pas d’église, pas d’hospice, une eau mal répartie. Pourtant, des fonds sont déjà prévus dans le budget municipal pour y remédier.
🔸 Des jardins abandonnés, des terres inexploitées
Autour de Mostaganem, de magnifiques jardins et maisons tombent en ruines, faute d’habitants. Mais quelques fermes françaises commencent à tirer parti du potentiel agricole : en 1844, plus de 900 hectares sont déjà en culture.
🔸 Un espoir pour l’Algérie agricole
L’article souligne le rôle de l’armée dans les aménagements, mais aussi l’enjeu crucial de l’installation de colons laborieux. Mostaganem incarne alors l’espoir d’un avenir agricole, à condition de trouver les bras pour le cultiver.
📊 Chiffres et population (1841–1844)
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Au 1er janvier 1841 : seulement 98 Européens.
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Fin 1842 : 616.
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Mai 1844 : 2 095 Européens, dont 2 668 à la fin de la même année.
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Population indigène en 1844 : 4 720 habitants
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Maures : 1 648
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Juifs : 404
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Total général (européens + indigènes) : 7 388
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💰 Revenus économiques de Mostaganem (1843)
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Revenus des domaines : 87 090 fr. 60 c.
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Contributions diverses : 165 825 fr. 80 c.
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Total des revenus : 256 912 fr. 40 c.
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